Abidjan, 10 novembre 2019 une demi-heure avant son arrivée samedi après-midi à la FNAC du centre commercial Cap Sud, à Marcory au sud d’Abidjan, une file d’une vingtaine de personnes, livres en main, s’était déjà formée pour la dédicace de Renaître, le nouvel ouvrage de la Camerounaise Nathalie Koah, dont la sortie il y a trois semaines a suscité beaucoup d’engouement.

Vêtue d’une robe rouge ceinturée, Rasmata, environ 25 ans, visiblement ravie, contemple la couverture du livre en attendant de rencontrer celle pour qui elle a fait le voyage depuis Ouagadougou au Burkina Faso.

« Il fallait que je vienne la voir, je la suis sur les réseaux sociaux depuis plus de deux ans et c’est comme si je la connaissais. C’est une femme qui se bat beaucoup malgré ce que les gens disent, je suis pressée de la rencontrer et en même temps stressée », lâche-t-elle, un brin émue.

C’est dans une robe en tissu pagne, avec le maquillage léger au rouge à lèvres mat et la coupe de cheveux courte qu’on lui connait, que Nathalie Koah a fait son entrée à la Fnac où elle a partagé plus de trois heures avec ses fans, en majorité des femmes et des jeunes, dont le nombre n’a cessé de croître au fil du temps. Au menu, poignées de mains, accolades, sourires, échanges, séances photo.

Au beau milieu de la longue file, une adolescente feuillette quelques pages tout en jetant des regards vers l’auteure, impatiente de voir son tour arriver : « Elle est trop belle, je n’arrive pas à croire qu’elle est là », murmure-t-elle à son amie.

Un peu plus d’une heure après l’entame de la séance, le stock prévu était épuisé (comme à la Fnac à Douala fin octobre) au grand dam des nouveaux arrivants, qui ont toute de même tenu à passer des commandes du livre.

Débutée jeudi à Abidjan, deuxième étape du média tour après celle du Cameroun, la promotion de la seconde œuvre de l’influenceuse camerounaise (plus d’un million d’abonnés sur les réseaux sociaux) a ciblé des émissions phares dans les médias les plus suivis, comme C’Midi, en prime time sur la principale chaîne de télévision nationale.

A la télévision comme sur les antennes des radios, le message était le même: tourner définitivement la page du scandale de l’ex-maîtresse de l’international camerounais Samuel Eto’o Fils, pour se présenter telle qu’elle est, « une meilleure version » de la femme qu’elle était il y a cinq ans.

Bien qu’elle n’ait « aucun regret » et « aucune honte » à assumer son passé, exposé dans son premier ouvrage Revenge Porn, la jeune maman de 32 ans admet dans cette émission télévisée avoir « côtoyé à travers ce scandale la chute libre » et « broyé du noir pendant plusieurs années », avant d’avoir le « déclic » qui lui a permis de se relever.

A travers ce livre de 258 pages, Nathalie Koah veut « partager la vie d’après » cet épisode de sa vie, entre autres la rencontre avec le père de sa fille, et « transmettre de la force, du courage à d’autres personnes » qui pourraient, elles aussi, traverser des moments sombres.

Dès l’annonce de la sortie de Renaître, qui a battu des records de vente en 24 heures sur Amazon, les retours, relayés par dizaines dans un premier temps via le compte Snapchat de l’auteure, se sont multipliés à travers le monde, au point où une page Facebook, Renaître-Feedbacks (plus de 3.000 membres) a été créée pour les centraliser.

 

MYA

(Atoo.ci)

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